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Je suis Lucille Aubert, j'ai 21 ans et suis étudiante de master en Cultural Studies. Artiste amateur, j'explore en autodidacte une imagerie ludique, asbtraite ou figurative autour de couleurs vives et tranchées, pour composer une réflexion sur le sens de l'existence et la réalité des expériences humaines, entre émotions et matière et à travers le vécu des femmes.

Aquarelle - acrylique - monotype - collage - pastel - dessin.

Galerie Collages

• J’ai longtemps rêvé du collage avant d’en faire. Sur Instagram, je voyais grouiller des assemblages vertigineux entre éléments cosmiques et imageries fifties naïves, des fruits et des couleurs, des propositions déroutantes. Et puis dès qu’on s’y met, on découvre que la matière devient un plaisir immense : en commençant par lacérer mes vieux magazines féminins, j’ai taillé des formes plus ou moins identifiables dans des visages à la peau veloutée, des ciels éclatants de beauté, des tissus d’une richesse enivrante. Je me suis rapidement épanouie dans ce langage hyper-ludique qui laisse un choix de chaque instant à l’artiste : composer avec le réel, ou le recréer à partir de copeaux.

• Tout en composant l’agencement de mes volatiles morceaux de couleur, j’ai naturellement porté mes premiers sujets sur la condition féminine telle qu’elle est dépeinte au fil des publicités saupoudrées entre chaque article des hebdomadaires mode. Lascives, blasées, minces et désoeuvrées, les femmes sur le papier glacé de Grazia ou Elle n’ont pas l’air heureux. Riches, elles illustrent de leurs gestes absents les milliers de commandements qu’il convient de suivre pour leur ressembler, et ainsi être dépossédée de son propre goût. Dans The Male Gaze (1) et Glamour (2), les voici représentées dans leur impuissance caractéristique, mais en dézoomant pour laisser voir le tableau plus large dans lequel elles sont prises : celui d’une féminité dictée par le masculin, subie, violente, qu’il faut regarder en face au soulèvement du vernis artistique.

• De manière générale, je constate que les représentations de femmes sont quasi-systématiques quand je colle. Il peut parfois aussi s'agir de tableaux qui célèbrent leurs tranches de vie, leurs amours, ou simplement leur corps.