A propos

Créée en 2001 à l’initiative d’étudiants en Beaux Arts (Aurélie & Séléné), La Garonne Expose est une association loi 1901 qui a pour vocation d’organiser l’exposition d’art située place de la Daurade à Toulouse.

Place Daurade

Objectifs

Dans la « Ville Rose », La Garonne Expose permet aux artistes professionnels comme aux artistes amateurs, aux artistes confirmés comme aux artistes qui travaillent en dehors des circuits officiels des galeries d’art de présenter leurs œuvres au public et en extérieur toute l'année.

L’intérêt de la manifestation concerne les artistes qui se rencontrent, se découvrent, comparent leurs travaux, compétences et réflexions au point pour certains de partir sur de nouveaux projets individuels ou collectifs. En cela, la Garonne Expose est un chaudron dans lequel prennent vie de nombreux projets artistiques, un bouillonnement créatif...

Il concerne surtout le passant qui, au détour de sa promenade, découvre un monde rendu accessible par le projet de l’association. Au delà de la contemplation des œuvres exposées, il peut, s’il le souhaite, rencontrer l’artiste et échanger sans retenue. Garonne Expose veut rendre accessible l’art et sensibiliser le public à ce mode d’expression souvent victime de son isolement. Dans ce but, la Garonne Expose est une manifestation gratuite pour le public ce qui permet à tous de participer. Il nous paraît important d’offrir des lieux d’arts accessibles à tous.

Activités

L’association Garonne Expose, propose et organise une exposition d’art (peintres, sculptures, photos...) place de la Daurade à Toulouse. Nous sommes depuis quelques années un collectif d'une cinquantaine d'artistes, toutes techniques confondues. Nous exposons tous les dimanches (et jours fériés) si le temps le permet. Nous sommes présents de 10h (ouverture au public) à 19h.

Chaque artiste dispose d’un espace d’environ 3 à 4 mètres linéaires et est tenu d’être présent sur son stand pour accueillir les visiteurs. L’esprit de convivialité est de règle à travers le petit déjeuner offert à chaque artiste le matin et le repas de midi pris en commune et sous forme d’auberge espagnole où chacun est libre d’apporter une spécialité à partager. C’est un moment particulièrement riche d’échange et de convivialité entre artiste qu’il nous paraît important de maintenir.

Aussi, le dernier dimanche de Septembre, La Garonne expose organise son vide atelier place St Pierre. L'occasion idéal de se retrouver et d'échanger, partager dans un moment de convivialité toujours apprécié des artistes & des Toulousains !

Une tombola était également organisée à chaque saison et permettait de doter chaque artiste d’un peu de matériel d’arts plastiques, collecté auprès de certains de nos partenaires. Ce projet, bien que modeste, était une bouffée d’oxygène pour les créateurs en manque de ressources, mais a fini par s’éteindre, victime de la lassitude et du manque de soutien.

Un projet d’atelier pour enfants avait été mis en place durant les cinq premières années d’exposition, porté à bout de bras par des artistes bénévoles. Faute de moyens – qu’il s’agisse de matériel ou de volontaires –, il a sombré dans l’oubli. Pourtant, l’idée de le ressusciter persiste, comme un espoir fragile de transmission aux générations futures, une flamme vacillante qui attend qu’un souffle d’enthousiasme vienne la ranimer.

Une « Gazette » a été éditée jusqu’en 2012 à destination des adhérents, avant de sombrer dans un silence pesant, faute d’un rédacteur en chef capable de la tenir à bout de bras. Elle n’attend désormais qu’un héros anonyme prêt à plonger dans l’encre et le papier pour lui redonner vie.

L’Histoire de l’Association

La Garonne Expose a su être un véritable catalyseur d’expression libre. Elle a permis à de nombreux artistes de s’exprimer, d’échanger, de promouvoir leurs œuvres et d’insuffler un vent de créativité sur Toulouse. De 2001 à 2012, une époque dorée, l’association exposait deux saisons sur quatre : printemps et automne.

Puis vint 2012-2018, une période charnière marquée par la présidence de Marie-Paul Perrin. L’association, galvanisée, bascule en temps plein – une mutation aussi ambitieuse qu’exigeante. Mais l’enthousiasme ne suffit pas toujours à conjurer les obstacles. Délogée des quais de la Daurade, nous sommes repoussés sur la place de la Daurade. Moins d’espace, plus de contraintes, une guerre de voisinage latente qui couve sous les apparences policées.

L’organisation devient un casse-tête : seules 5x2 places de stationnement sont théoriquement réservées, mais sans droit de regard sur leur occupation. Si elles sont prises, nous devenons des intrus, des parasites, un désagrément dont il ne faut pas faire trop de vagues sous peine de déclencher un conflit ouvert. Nous nous contentons donc de détourner le regard, d’ignorer ces places comme si elles n’existaient pas, et nous garons nos véhicules autrement, avec débrouillardise.

Pendant ce temps, l’association gonfle ses rangs. Une centaine de membres désormais, pour seulement dix places de stationnement. L’absurde s’installe, la frustration s’accumule. Plus grave encore, les artistes éloignés – Saint-Jean-de-Falga, Revel, Cologne, Aurignac – peinent à venir, freinés par la difficulté de trouver un emplacement et de se garer. Perdus dans le dédale sinueux des ruelles toulousaines, ils n’osent pas filouter une place, ni stationner avec insouciance, redoutant contraventions et tensions latentes. Ce qui faisait la richesse de l’association, ce brassage de styles et d’influences régionales, s’effrite peu à peu. Moins de diversité, moins de rencontres, un appauvrissement silencieux que nous combattons chaque jour avec acharnement.

Car ce n’est pas l’institution qui a tenu debout tout ce chaos. Non, c’est le bénévolat, l’esprit libre, les petites mains invisibles qui ont englobé l’ensemble, qui ont maintenu l’illusion d’une structure qui fonctionne, d’une passion qui refuse de s’éteindre. Un combat de tous les instants contre l’inertie, contre les contraintes, contre l’oubli.

L’Art comme Pilier de l’Humanité

Olivier Giner : « L’art n’est pas un luxe, il est une nécessité fondamentale, une manifestation sacrée de l’esprit humain. Il ne peut être réduit à un simple loisir ou une commodité, c’est une pulsion de vie, un cri de liberté que nous devons défendre coûte que coûte. »

Hélène Cieutat : « Ce que nous faisons ici dépasse la simple exposition. Nous maintenons vivant un espace où chacun peut créer sans entrave, où l’inspiration ne se heurte pas à des murs de conformisme ou de censure. L’histoire de l’art est celle des révolutions invisibles, et nous devons être les passeurs de cet héritage. »

Christophe Sztermula : « Regarde autour de toi : tout ce que nous avons bâti repose sur un socle fragile, et pourtant, il tient. Parce que l’art est un besoin fondamental, il traverse les crises et survit aux obstacles. Mais sans engagement, sans cette conviction partagée, tout peut s’effondrer en un instant. C’est pourquoi nous devons continuer. »

Comme l’affirme Hans-Georg Gadamer dans Vérité et Méthode, « l’art est une voie de compréhension du monde qui dépasse le langage et la raison ». Il est une langue universelle, un moyen de transcender les différences et de bâtir des ponts entre les âmes. Paul Tillich, théologien et philosophe, va encore plus loin : pour lui, l’art est l’acte suprême d’auto-révélation de l’être, un espace où le divin et l’humain fusionnent.

Historiquement, l’art a toujours été libérateur et subversif. Comme l’a écrit Oscar Wilde, « L’art est la seule chose qui nous sauve de la laideur de l’existence ». Il est la dernière bastion de la liberté dans un monde où tout tend à être standardisé, commercialisé, exploité. L’art libère, honore, intègre, pourvoit. Il donne un espace à ceux qui n’en ont pas, une voix à ceux qu’on réduit au silence. Il est un acte de résistance, une affirmation de l’individu contre l’oubli.

Ainsi, La Garonne Expose ne se limite pas à une simple association d’artistes. Elle est un sanctuaire, un bastion où l’acte de création devient un acte de foi envers l’humanité elle-même. Si nous cessons de défendre l’art libre, nous cessons d’exister pleinement. Ce n’est pas seulement l’art que nous préservons ici, mais notre propre essence, notre droit d’être créateurs et libres.

2019 – 2024 : L'Essor et l’Expansion

Loin de s’essouffler et par l'impulsion nouvelle d'Olivier Giner, La Garonne Expose s’exporte et grandit, tissant un réseau toujours plus vaste d’artistes et d’événements. De la rue aux galeries, elle investit la Maison des Associations, le cinéma l’ABC, la galerie La Mosaïque, affirmant son rôle d’acteur incontournable de la scène artistique toulousaine. L’élan est tel que plusieurs artistes sont récompensés et reconnus nationalement, à l’image du 1er Prix Géant des Beaux-Arts 2021.

L’association fête ses 20 ans en trombe, rassemblant plus de 120 adhérents, et multiplie les initiatives : participation aux festivals pop-culture avec le PopCon (2021 et 2022), organisation du concours “Peindre Toulouse dans la Rue 2022”, ou encore engagement régulier aux côtés du 111 des Arts, une exposition nationale luttant contre le cancer des enfants.

Parallèlement, des artistes émergent avec éclat, s’inscrivant dans une reconnaissance bien au-delà des frontières régionales : Le Dizet, Muller, Piaser-Moyen, Sanieart, Soren Vana, autant de noms qui font aujourd’hui rayonner l’association. La Garonne Expose devient un véritable tremplin, un espace d’expérimentation et d’apprentissage, où l’on teste, où l’on affirme sa voix artistique, où l’on apprend à parler de son art, à en vivre, à s’émanciper.

2025 : Une Année Prometteuse, Toujours Plus d’Actions !

L’association ne compte pas s’arrêter là. Les projets foisonnent, les ambitions grandissent.

Février : concours pour le nouveau visuel de l’association.

8 Juin : exposition au Jardin Monplaisir, un nouveau terrain d’expression en plein cœur de Toulouse.

Septembre : exposition au cinéma l'ABC du 1ier au 14

28 Septembre : Vide-atelier annuel Place Saint-Pierre, un rendez-vous attendu où l’Art reprend possession de l’espace public.

Tout au long de l’année : expositions collectives à Verdun-sur-Garonne, Verfeil et Castelnau d’Estrétefonds, consolidant l’ancrage régional de l’association.

Toujours libre et fière, La Garonne Expose s’érige comme un bastion de la création indépendante, défendant un Art accessible, populaire et authentique. Elle continue de se battre pour montrer, partager, et faire exister les expressions régionales qui composent la richesse artistique de notre pays.

L’Art appartient à tous. Ici, il se vit, il se montre, il s’expose, sans compromis.